Résumé
PREMIER ARRÊT est un programme
d'information et de référence communautaire qui
existe depuis le 1er septembre 1999,
à la Station centrale d'autobus de Montréal.
Mis sur pied dans un contexte de partenariat
étroit avec la Station centrale, ce programme a
actuellement touché environ 150 personnes par
mois de façon directe. Ces personnes, qui
arrivaient à Montréal par autobus, ont pu être
dirigées vers des ressources d'aide
communautaires, institutionnelles et
para-publiques. Quelques chiffres et situations
plus particulières illustreront le travail de
collaboration et de tissage de
réseau que propose le programme. . Premier Arrêt
Premier Arrêt est un
nouveau programme établi en partenariat avec
trois organismes du Centre-Ville: Dans la rue,
Passage et YMCA Centre-Ville en septembre
1999. Il constitue une intervention de première
ligne auprès des nouveaux arrivants qui arrivent
et transitent par la station centrale d'autobus
de Montréal. Il fait suite à une étude de
faisabilité réalisée à l'automne 1998 par
GRIPQ-McGill et dans la rue auprès de 173
personnes itinérantes du centre-ville de
Montréal où deux constats importants
ressortaient. À savoir, que 70 % des
personnes interrogées provenaient à l'origine
de l'extérieur de Montréal et que, dans les
premières 48 heures suivant leur arrivée, les
jeunes ont eu pour premier contact un recruteur
ou un vendeur de stupéfiants dans plus de
10 % des cas; ce taux monte à 50 %
dans la première semaine.
Quelques chiffres
pour illustrer le travail effectué par les
agent(e)s de liaison. Sur quelques 3000 contacts
par mois, établis soit au kiosque ou sur le
terrain, c'est environ 7 % des personnes
pour lesquelles un besoin d'aide et d'orientation
est identifié, donc environ 6 ou 7 personnes par
jour. À date, deux groupes d'âge répertoriés
semblent plus vulnérables : les jeunes de 16 à
25 ans et les personnes de 35 à 45 ans. Nous
retrouvons des situations de détresse
psychologique ou de crise dans 20 à 25 %
des cas. 80 % des contacts touchent les
hommes. Au niveau de la provenance, 27 %
sont de la ville, 34 % du reste du Québec,
27 % du Canada, et des taux plus faibles
pour la provenance des États-Unis, de l'Europe
et de l'Afrique.
Actuellement, les
références sont faites auprès d'une
quarantaine d'organismes qui sont en mesure de
répondre aux besoins que nous avons pu
identifier. 70 % concernent l'hébergement
en urgence pour des refuges, des maisons pour
femmes et pour des jeunes, des ressources en
santé mentale et en désintoxication, 15 %
pour des services psychosociaux : états de
crise, détresse prononcée, troubles de santé
mentale, intoxication, isolement et
marginalisation. 8 % concernent
l'intégration psychosociale (logement, emploi,
études).
L'idée de service de
première ligne dans un tel milieu n'est pas
nouvelle. D'autres organismes ont été présents
avant nous entre autres à la gare centrale,
ainsi qu'à Toronto où le programme First
Stop existe de puis dix ans.
À Montréal, nous
avons axé notre intervention sur ce que nous
appelons le tissage de
réseau auprès des personnes
rencontrées. En effet, la plupart des gens
rencontrés arrivaient sans bien connaître ni la
ville, ni la société qui les entoure, ni ses
lois et les services accessibles, ce qui les rend
plus vulnérables au départ. Le contexte social
instable dans plusieurs régions du monde semble
être un motif de transition-migration pour
plusieurs personnes, et particulièrement pour
des familles. En sept mois, nous avons aidé plus
d'une dizaine de familles venues d'autres pays
afin d'assurer une réponse à leurs besoins de
base (hébergement et nourriture).
Afin de bien remplir
son mandat d'aide et de référence, les
agent(e)s de liaison ont travaillé de façon
étroite avec les organismes du milieu ainsi
qu'avec la Direction de la Station, pour trouver
les réponses les plus adéquates aux besoins qui
nous ont été exprimés et afin de prévenir que
des problèmes plus graves ne les touchent.
L'expérience acquise nous permet de croire dans
son utilité et sa pertinence...
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